De par le monde, les populations jeunes sont une proie facile pour la cigarette. Or, au Burundi, environ 65 % de la population a moins de 25 ans, ce qui revient à dire que c’est là une nation potentiellement exposée au Tabagisme. D’autre part ce n’est uniquement pas une question de santé publique ; La production de cigarette détruit les forêts !
Chaque année, 200 000 hectares de forêts sont coupés à cause de la culture du tabac. Un arbre est perdu pour chaque 300 cigarettes/1,5 cartouche produite. Le séchage des feuilles de tabac libère des gaz polluants qui contribuent au réchauffement climatique.
Ce n’est pas seulement la fumée dégagée par la combustion du tabac qui pollue, mais le cycle entier, de la production du tabac à la fabrication des cigarettes jusqu’aux mégots que l’on retrouve partout éparpillés sur la planète. Ce sont ainsi 4,5 milliards de mégots qui sont chaque année dispersés sur la terre et dans les océans, soit 845 000 tonnes de déchets. Or, il faut 12 ans à un filtre de cigarette pour se décomposer, et trop souvent encore, les mégots de cigarettes sont jetés ici et là.
Lors des campagnes internationales de nettoyage des villes et des plages, les mégots de cigarettes représentent à eux seuls 30 à 40% de l’ensemble des déchets recueillis.
Les milliards de cigarettes fumées chaque année sont responsables de 0,2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui équivaudrait aux émissions d’un petit pays comme le Burundi. Au bout du compte, les fumeurs ne font pas que s’intoxiquer, ils contribuent à la pollution générale de l’air.
C’est principalement dans les pays en voie de développement qu’est cultivé le tabac et que sont produites les cigarettes. Ainsi, 90% des 6 000 milliards de cigarettes fabriquées chaque année le sont dans des pays pauvres. Dans ces pays, ce sont souvent des enfants qui travaillent dans les champs de tabac. Ils y sont exposés à des produits chimiques dangereux, tel le DDT, qui est interdit dans la plupart des pays développés, en raison de sa dangerosité pour les hommes comme pour l’environnement.
La culture du tabac est responsable de 5% de la déforestation mondiale. Pour faire pousser les plants de tabac, il faut couper des arbres, mais c’est surtout pour le séchage des feuilles de tabac que ceux-ci sont abattus. Plus de 11 millions de tonnes de bois sont ainsi nécessaires chaque année, rien que pour faire sécher les feuilles de tabac. Vient ensuite le besoin de papier et de carton d’emballage pour la fabrication des cigarettes et des paquets. Ceux-ci nécessitent des ressources ligneuses, et l’on a calculé qu’il fallait abattre un arbre tous les 15 paquets de cigarettes environ. Or, toutes les forêts ne sont malheuresement pas gérées de façon durable, pour subvenir aux besoins de cette industrie sans tarir les ressources naturelles et parvenir à un bilan carbone neutre.
Par ailleurs, la culture du tabac nécessite de grandes quantités d’eau, et dans le cadre d’une culture non respectueuse de l’environnement, les rejets de produits phytosanitaires polluent les nappes phréatiques.