« Gatumba »: quand l’eau menace la vie !

Depuis près d’une année et demie, des milliers de Burundais des localités de Kajaga et Gatumba en commune Mutimbuzi vivent dans des conditions précaires dues aux inondations occasionnés par la montée des eaux du lac Tanganyika ainsi que celles de la rivière Rusizi.

Pour rappel, les inondations ont commencé vers la fin du mois de Septembre 2020 avec la saison des pluies, occasionnant le déplacement d’une première partie de la population de Gatumba vers  sur un site de rassemblement situé au bord de la route nationale n° 4 (RN4) dite chaussée d’Uvira.  Le comble des malheurs s’est abattu sur les populations de ces localités en début de l’année 2021 avec les pluies torrentielles dont les précipitations n’ont cessé que très récemment vers la moitié du mois de Mai.

Interpellé, ODEB a en  date du 23/05/2021,  menée une visite d’évaluation des dégâts et d’identification des actions à mener pour une réhabilitation socio-économique des personnes sinistrées.  Sous l’égide du directeur exécutif, l’équipe s’est respectivement rendue au chef-lieu de la zone Gatumba ainsi qu’au site de la Société Burundaise d’élevage « SOBEL ».

A Gatumba, il était question de mesurer l’ampleur de dégâts, quant au site SOBEL se trouvant dans la zone Maramvya de la commune Mutimbuzi ; l’objectif était de rencontrer les sinistrés et échanger avec eux au sujet des défis auxquels, ces personnes font face depuis leur déplacement.

Les problèmes que rencontrent ces populations sont en grande partie liés à l’hygiène et assainissement. En effet, le site de rassemblement de SOBEL n’avait vraisemblablement pas été préparé à accueillir un si grand nombre de déplacés, les toilettes sont peu ou pas existantes , chaque ménage cuit ses aliments où bon lui semble, la fourniture en eau potable est insuffisante pour combler tous les besoins en eau et son utilisation ne se limite qu’a la cuisson et à la boisson ; la lessive étant généralement faite dans les rivières et cours d’eau environnants ce qui reviens à polluer encore plus nos ressources hydrauliques .

Autre chose constatée, est le fait que le site de rassemblement est déboisé à perte de vue, cela étant alors que la zone Maramvya est l’une des localités du Burundi enregistrant  des températures trop élevées. Par conséquent, il est pertinent d’envisager une campagne de reboisement du site et de ses environs. Il est aussi important de noter que la plupart des personnes rencontrées étaient des femmes dont les époux se débrouillent tant bien que mal à pourvoir le pain quotidien raison pour laquelle nous avons trouvé peu d’hommes comparé aux femmes rencontrées sur place.

Il est triste de constater que ces braves dames, en majorité agricultrices passent leurs journées à ne rien faire à part s’acquitter des travaux ménagers. Pourtant elles ont un potentiel à exploiter. En effet, la majorité des femmes de la plaine de l’Imbo ont une particularité qui leur est propre. Ces femmes roulent à vélo et peuvent même charger des biens (paille, caisses de bières, récipients, etc.) ce qui leur confère une admiration de la population burundaise en général, ainsi que celle des femmes d’autres régions du Burundi en particulier.

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